Un vieille article pour vous remémorer des vieux souvenirs...
Marie-Ève Lavoie, le personnage interprété par Marie-Joanne Boucher dans Providence, a passé une partie de la dernière saison clouée dans un lit d’hôpital. Il s’agissait en fait d’une bonne façon de camoufler la grossesse de l’actrice, qui a donné naissance, il y a six mois, à un petit garçon prénommé Laurent.
Marie-Joanne, tu as dû limiter tes activités professionnelles pendant ta grossesse. As-tu trouvé ça difficile?
Non, parce que porter un enfant, c’est un grand move dans une vie, et j’étais contente que l’auteure et l’équipe de l’émission me permettent de vivre ça. Quand tu es actrice, tu n’as souvent pas le choix d’arrêter de travailler parce que, physiquement, ça paraît et tu ne peux pas tout le temps être cachée.
Ton personnage a maintenant retrouvé sa mobilité. Est-ce que les tournages se passent bien?
Oui, et j’ai mon garçon, qui est beau comme un cœur.
As-tu trouvé difficile de te séparer de ton fils et de reprendre le travail?
Oui, ç’a été dur, surtout que j’ai repris le travail deux mois seulement après l’accouchement. Pendant un temps, j’aurais voulu, naïvement, l’emmener sur le plateau avec moi. Il y aurait eu quelqu’un qui l’aurait bercé pendant que j’aurais tourné mes scènes. Je me suis dit qu’ensuite j’aurais pu l’allaiter. Mais tu n’as pas la tête à travailler quand ton enfant est là; tu as bien plus envie d’aller le voir et de le prendre dans tes bras. Alors, je crois que c’est beaucoup mieux qu’il soit à la maison.
Deux mois, c’est très court. Avais-tu déjà perdu tout le poids pris lors de ta grossesse?
Pas vraiment. J’ai encore quelques livres à perdre. Mais pour ne pas que ça paraisse, ils m’ont mis une gaine (rires). Je n’avais pas vraiment le choix car, à mon retour au travail, j’avais 10 ou 15 livres en trop.
On dit aussi souvent que la télé «ajoute» quelques livres aux acteurs. Crois-tu que c’est vrai?
Je pense que c’est moins vrai maintenant, avec la télé HD, mais je vais te dire une chose: quand tu as un bébé, tu te fous de paraître plus ronde. Je trouve aussi que la maternité apporte quelque chose de plus à mon jeu. Je pense à jouer ma scène et ça s’arrête là. Je suis plus concentrée sur le jeu et j’oublie mon aspect physique. C’est un problème chez nous, les filles: il y a toujours quelque chose qui ne nous plaît pas dans notre corps. On se trouve grosse ou laide et, quand on est plus mince, c’est autre chose qu’on n’aime pas. Ça ne finit jamais… Depuis mon accouchement, je pense beaucoup moins à ça.
Dirais-tu que la maternité a aussi changé ta façon de jouer le personnage de Marie-Ève?
Marie-Ève a beaucoup mûri, on le sent dans le texte. Pour ma part, je me concentre sur l’essentiel, le texte et les émotions du personnage. S’il y a quelque chose qui ne va pas avec mes cheveux, ma tenue ou autre chose, je ne m’en fais pas puisqu’il y a toute une équipe sur le plateau qui est prête à intervenir dans un tel cas. Je sens aussi que la maternité m’a amenée à avoir plus confiance en mes capacités et, sans prendre les choses à la légère, j’ai envie de terminer ma journée de tournage pour retrouver mon bébé.
Tu as appelé ton fils Laurent. Est-ce qu’il y a un lien avec le personnage de Providence?
Non. Quand mon chum et moi cherchions un prénom pour notre enfant, j’ai pensé à Laurent. C’était dur de trouver un prénom qui nous plaisait à tous les deux. Quand je lui ai suggéré celui de Laurent, il a tout de suite dit: «Ah oui, c’est super beau! J’aime ça.» Par la suite, j’ai fait le lien avec le prénom de Laurent dans Providence.