Providence prendra fin

Les fans de la famille Beauchamp sont en deuil. Providence tirera sa révérence en décembre prochain, après sept saisons passées à l’antenne de Radio-Canada. La décision de mettre un point final au populaire téléroman ne vient pas de la société d’État, mais bien de son auteure, Chantal Cadieux. Celle-ci a fait part de son désir de prendre une pause, mardi, durant une conférence de presse téléphonique.«À un moment donné, quand on a fait le tour de l’histoire, il vaut mieux la terminer, a dit Mme Cadieux, qui scénarise cette saga depuis 2005. Je remercie Radio-Canada d’avoir été à l’écoute de mon besoin de vacances.»À la SRC, on pleure le départ d’un téléroman à succès qui attire chaque semaine environ un million de téléspectateurs. «Ça nous bouleverse, mais il faut accepter qu’un auteur nous dise qu’il a besoin de se reposer et de se ressourcer, a déclaré Louise Lantagne, directrice générale de la programmation. Je suis sûre que Chantal va rebondir avec quelque chose.»L’auteure – à qui il reste encore cinq ou six épisodes à écrire – promet une finale «belle et réconfortante». Les fidèles des intrigues tordues du petit village des Cantons-de-l'Est trouveront réponses à leurs questions, a-t-on indiqué.Les comédiens du téléroman ont appris la nouvelle de la bouche du producteur Jocelyn Deschênes, de Sphère Média. Aux dires de Chantal Cadieux, les acteurs ont accueilli la chose avec tristesse et sérénité. «Ils m’ont vue aller pendant plusieurs années, a-t-elle rappelé. Ils m’ont téléphoné et ils m’ont envoyé des courriels. Ils ont de la peine, mais ils comprennent que j’aie envie de passer à autre chose.»Si l’auteure se fait discrète sur ses projets, elle n’écarte pas un retour au téléroman. «J’ai envie de faire quelque chose de différent, mais j’aime beaucoup le téléroman, a-t-elle précisé. C’est un format qui me convient et dans lequel je peux essayer plein de choses.»La mort annoncée de Providence ne marquera pas la fin du genre téléromanesque à la SRC. «Il y a toujours de la place pour des téléromans à Radio-Canada, a souligné Mme Lan­tagne. Le public aime ça et ça fait partie de la diversité des genres qu’on met à l’antenne.»