Originaire de Richmond, Chantal Cadieux a toujours aimé l’imaginaire relié aux histoires. Petite, elle aimait s’en faire lire, et, plus tard, elle adorait en inventer et en raconter. Dès l’âge de 16 ans, elle publiait son premier roman, Longueur d’ondes. Les années ont passées, et cette même passion de raconter est demeuré présente. Partons à la découverte de cette auteure des plus prolifiques!
Chantal Cadieux a écrit une dizaine de pièce de théâtre, dont Amies à vie, On court toujours après l’amour, Urgent besoin d’intimité et Mal de mères. Du côté de la télévision, elle a notamment participé à l’écriture des séries Annie et ses hommes 2, Tribu.com 1, 2 et 3, Hommes en quarantaine 1, Un gars, une fille, Zap et Ent’Cadieux. On lui doit notamment deux films : Le collectionneur, tiré du populaire roman de Chrystine Brouillet et réalisé par Jean Beaudin, ainsi que Elles étaient cinq, sorti sur grand écran à l’automne 2004, réalisé par Ghyslaine Côté et qui a connu un grand succès commercial. Son prochain long-métrage, Sky ou l’ultime mouvement des étoiles, devrait bientôt voir le jour, puisqu’il sera déposé en production à l’automne. Elle a aussi publié trois romans jeunesse, tous classés au palmarès de Communication-Jeunesse.
Ses débuts
Adolescente, comme toutes les jeunes filles de son âge, Chantal gardait régulièrement des enfants. « Et quand ils dormaient, j’en profitais pour écrire. C’est d’ailleurs comme ça que j’ai fait mon premier roman. À cette époque, il n’y avait pas d’ordinateur, je l’avais tout écrit à la main. J’avais demandé à une de mes amies, qui avait un meilleur doigté que moi à la dactylo, de me le taper avant de l’envoyer dans les maisons d’édition », se souvient-elle.
Après des études en droit à l’Université de Sherbrooke, elle décide de s’inscrire à l’École nationale de théâtre, à Montréal, en écriture dramatique.
C’est à cette époque qu’elle quitte la région pour s’établir dans la métropole. « C’est un cours de trois ans, qui est un peu comme un laboratoire qui nous permet de rencontrer des auteurs et de prendre le temps d’apprendre. C’est la période idéale pour créer des projets, des courts-métrages et être dans l’action », affirme-t-elle.
Écrire pour la télé et le cinéma
Après ses études, Chantal a eu la chance de travailler pendant cinq ans en collaboration avec Guy Fournier, sur le téléroman Ent’Cadieux. « J’ai beaucoup appris avec lui, pas juste au niveau de l’écriture, mais des rouages du domaine, notamment en ce qui concerne les budgets », mentionne-t-elle.
L’auteure apprécie grandement travailler pour la télé. « J’aime beaucoup le fait de me sentir entourée, de faire partie d’une grande famille. Les téléspectateurs s’attachent aux personnages, et j’aime beaucoup ça. En plus, la télé permet de rejoindre beaucoup de gens et ce, en peu de temps. »
Pour ce qui est de son travail en cinéma, elle lance sans hésitation « c’est complètement fascinant, le cinéma. Il y a quelque chose de magique, quand on fait un film. »
Providence
Auteure du populaire téléroman Providence, pour lequel elle est en nomination au Gala des prix Gémeaux dans la catégorie du meilleur texte de téléroman et ce, à chaque année depuis 2005, Chantal Cadieux ne manque toujours pas d’idées pour surprendre les téléspectateurs.
« Quand j’entends des commentaires de gens concernant ce qui pourrait arriver à certains personnages de Providence, je m’organise généralement pour que ça aille dans une autre direction », avoue-t-elle.
Après 144 épisodes terminés, l’auteure parle de ses personnages et des comédiens qui les interprètent avec beaucoup d’affection. « L’équipe de Providence, c’est une grande famille. Quand je vois tout ce monde sur le plateau, qui y met autant de cœur. Maintenant, après quelques années, quand j’écris des scènes, je vois les comédiens dans ma tête et j’ai toujours hâte de les voir jouer le texte pour vrai. Et quand ça arrive, c’est très touchant de voir qu’ils le font exactement comme je pensais, ou encore mieux, car j’ai souvent de très belles surprises », indique-t-elle.
La famille
Pas étonnant que l’esprit de famille qu’elle retrouve avec l’équipe de Providence soit primordiale pour cette femme qui accorde une très grande importance à sa propre famille.
« Mes parents sont toujours à Richmond et je suis très proche d’eux. Je suis aussi très proche de ma grand-mère, qui est la première féministe que j’ai rencontré. Elle a travaillé très fort, et c’est elle qui m’a inspiré le personnage d’Édith. Je pense que le fait d’avoir cette relation avec eux m’a aidé à écrire. En fait, si un jour j’ai à embaucher un jeune auteur pour travailler avec moi, la première question que je lui demanderai est de savoir s’il voit ses grands-parents. Selon moi, il est très difficile d’écrire des réalités de gens de différentes générations, si on ne les côtoie pas. »
Avec une mère auteure scénariste, et un père qui est réalisateur, Alex (18 ans) et Émile (13 ans) ont l’opportunité de jouer. Les téléspectateurs qui suivent Providence connaissent tous Samuel, le fils de Valérie (Maude Guérin). Et bien il s’agit d’Alex Vallée, le fils de Chantal Cadieux.
Le plus jeune, Émile, « a joué dans Crazy et les gens pourront le voir à quelques reprises dans les nouveaux épisodes de Providence. Je ne peux toutefois dire quel rôle il aura. Même si les deux apprécient leur expérience sur un plateau de tournage, ils ne souhaitent pas nécessairement en faire un métier », admet-elle.
Les principaux défis qu’aura à relever cette passionnée au cours des prochains mois? « Travailler sur mon prochain film ainsi que compléter l’écriture de la sixième et septième saison de Providence. »
Avoir le talent pour écrire tel que le fait Chantal Cadieux, est une chose. Mais avoir en plus la capacité de gérer tout ce qui entoure ce boulot, incluant notamment les critiques, les budgets et les nombreuses contraintes, en est une autre. « Je suis très patiente et très ouverte par rapport à mon travail, mais j’ai aussi beaucoup de caractère. Ça prend ça. Il faut être en mesure de savoir ce qu’on veut et être en confiance », conclut-elle.
Il suffit de jaser quelques minutes avec elle, pour être convaincu que la petite fille de Richmond saura encore longtemps, raconter au public québécois, de très belles histoires.
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