Interprète de Lili-Mai dans Providence, Eve Lemieux est, à l’instar de son personnage, resplendissante. Avec affection, elle nous rappelle que la jeune femme qu’elle personnifie n’est pas que maladie...
Eve, comment présenterais-tu Lili-Mai à tes amies?
Je leur dirais: «Hey, les filles, je vais vous présenter une fille qui est malade, mais ne vous arrêtez pas à ça. Elle a beaucoup d’énergie et de joie de vivre, donc proposez-lui des activités et elle embarquera!»
Selon toi, quelle est sa plus belle qualité?
Elle a une détermination de fer. Quand elle veut, elle peut!
Même si tu adores ton personnage, peux-tu révéler son pire défaut?
Souvent, elle ne mesure pas les conséquences de ses gestes. Elle veut essayer tellement de choses que, des fois, elle se retrouve les pieds dans les plats. Elle est vraiment trop impulsive!
Deux grandes romantiques
Qu’avez-vous en commun, elle et toi?
Nous croyons toutes les deux au grand amour et nous voulons une famille unie. Je pense qu’elle est aussi romantique que moi...
Avez-vous des traits de caractère qui sont opposés?
Je la trouve boudeuse. Il m’arrive de bouder, mais vraiment en dernier recours, après avoir plaisanté et tenté de dédramatiser la situation. Elle, on dirait qu’elle préfère d’emblée donner aux événements une tournure dramatique. Je trouve son Diego bien patient.
Pour feindre sa maladie, tu inclus des quintes de toux et des râles à ton jeu. Il paraît qu’un petit coup de pouce technique t’aide aussi, est-ce vrai?
C’est le cas uniquement pour ce qui concerne les scènes à l’hôpital, lorsque la fibrose kystique prend vraiment le dessus sur elle. Quand ça arrive, on ajoute à mes toussotements ceux d’une fille qui souffre de la maladie, parce que c’est impossible pour moi d’imiter les sécrétions sur mes poumons.
Est-ce que le fait d’interpréter une malade pulmonaire a changé ta propre respiration?
Pas dans la vie: je respire très bien! Par contre, lorsque je reçois des textes pour d’autres projets, j’avoue que j’ai la manie de les lire à haute voix avec la respiration de Lili-Mai. Il faut vraiment que je me force pour perdre cette habitude.
Et la mort dans tout ça...
Parlant de scénarios, vis-tu dans la peur de lire que ton personnage va mourir?
Je trouverais ça moins difficile si les auteurs décidaient de faire mourir Lili-Mai à la toute fin de Providence, comme ça, j’aurais été dans le gang jusqu’au bout. J’avoue que, chaque saison, je suis contente d’apprendre qu’elle est en vie.
Au lieu de penser au décès de Lili-Mai, si nous pensions à son avenir. Comment le vois-tu?
Je lui souhaite de tout coeur une greffe, afin de lui permettre d’avoir des enfants avec son Diego. Je l’imagine, un peu comme sa mère, être une femme qui se dévoue à sa famille. Je pense aussi qu’elle resterait proche de Providence.
Si Lili-Mai remportait le gros lot à la loterie, qu’en ferait-elle?
Comme elle trouve souvent qu’elle est un fardeau pour ses proches, je crois qu’elle en profiterait pour les gâter.
Finalement, si tu rencontrais une fille exactement comme elle, quel conseil lui donnerais-tu?
Je lui dirais de bien regarder l’émission et d’observer les trucs ridicules que Lili-Mai fait, parfois, et d’essayer de les éviter.